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IX



Bon pauvre, ton vêtement est léger
Comme une brume,
Oui, mais aussi ton cœur, il est léger
Comme une plume,
Ton libre cœur qui n’a qu’à plaire à Dieu,
Ton cœur bien quitte
De toute dette humaine, en quelque lieu
Que l’homme habite,
Ta part de plaisir et d’aise paraît
Peu suffisante.
Ta conscience, en revanche, apparaît
Satisfaisante.
Ta conscience que, précisément,
Tes malheurs mêmes
Ont dégagée, en ce juste moment,
Des soins suprêmes.
Ton boire et ton manger sont, je le crains,
Tristes et mornes ;
Seulement ton corps faible a, dans ses reins
Sans fin ni bornes,