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IV



De plus, cette ignorance de Vous !
Avoir des yeux et ne pas vous voir,
Une âme et ne pas vous concevoir.
Un esprit sans nouvelles de Vous !

Ô temps, ô mœurs qu’il en soit ainsi,
Et que ce vase de belles fleurs,
Qu’un tel vase, précieux d’ailleurs,
De la plus belle se passe ainsi !

Religion, unique raison,
Et seule règle et loi, piété,
Rien, là, de vous n’a jamais été,
Pas un penser juste, une oraison !

Aussi cette ignorance de tout !
Et de soi-même, droits et devoirs
Et des autres, leurs justes pouvoirs,
Leur action légitime et tout !