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POÈMES SATURNIENS


N’importe ! ils vont toujours, les fébriles fantômes,
Menant leur ronde vaste et morne et tressautant
Comme dans un rayon de soleil des atomes,
Et s’évaporent à l’instant

Humide et blême où l’aube éteint l’un après l’autre
Les cors, en sorte qu’il ne reste absolument
Plus rien — absolument — qu’un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.