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LA BONNE CHANSON



Et si la sottise l’amuse
Et la fait rire sans pitié,
Elle serait, étant la muse,
Clémente jusqu’à l’amitié,


Jusqu’à l’amour — qui sait ? peut-être,
À l’égard d’un poète épris
Qui mendierait sous sa fenêtre,
L’audacieux ! un digne prix


De sa chanson bonne ou mauvaise !
Mais témoignant sincèrement,
Sans fausse note et sans fadaise,
Du doux mal qu’on souffre en aimant.