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LE PÈLERIN.


Mêlant des fleurs à des ciguës,

Et des jurons à ses prières,
Il trimballe, par les bruyères,

Le pèlerin, vers Montaigu.


Il va traînant, par les sablons,
Ses vieux souliers où l’on a mis du plomb.


Il marche et souffre, et pour que Dieu l’exauce,

Et pour que Dieu et sa Mère soient doux,
On a fourré du houx,

Dans ses manches et dans ses chausses.