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Elles s’illuminent dans la mémoire :
Leur corps est droit comme un palais
De piliers d’or, de marbres frais
Et de claires fontaines.
Ceux qui veulent boire et manger
Pourront gaiement se partager
C’est pour la joie et le bonheur
Qu’elles quittent les champs en fleur
Et qu’elles sont triomphales et belles
Les Trois Pucelles.
La trépidante ardeur s’allume à leur clarté ;
Et c’est Juillet et c’est l’été ;
Les façades de haut en bas sont blanches
Hampes debout, drapeaux flottants,
Bruxelles en liesse et en folie attend ;
Et ses rumeurs d’heure en heure plus drues
Bondent les cours, gonflent les rues
Quand tout à coup, près du beffroi,
