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La fin du monde.


Et le vent hurle, et le vent geint,

Et le vent bat, jusqu’au matin,
Murs, toits, pignons, balcons, tourelles,
Et les cervelles solennelles
Des bons messieurs les échevins
Qui s’entêtent à s’assembler en vain,
Avec l’espoir, tenace et décevant,
De voir, quand même, un jour d’unanime panique,
Sans faute aucune et sans réplique,
Par les cent mains de la force publique,

Saisir le vent.