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les vignes de ma muraille

NOVEMBRE


Les grand’routes tracent des croix
À l’infini, à travers bois ;
Les grand’routes tracent des croix lointaines
À l’infini, à travers plaines ;
Les grand’routes tracent des croix
Dans l’air livide et froid,
Où voyagent les vents déchevelés
À l’infini, par les allées.

Arbres et vents pareils aux pèlerins,
Arbres tristes et fous où l’orage s’accroche,
Arbres pareils au défilé de tous les saints,
Au défilé de tous les morts
Au son des cloches,