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les soirs

LES ARBRES


Quand les terreaux, déjà roussis et purpurins,
Flamboient, sous les couchants mortuaires d’automne,
On voit, d’un carrefour livide et monotone,
Partir pour l’infini les arbres pèlerins ;

Les pèlerins s’en vont, grands de mélancolie,
Pensifs, pieux et lents, par les routes du soir,
Les pèlerins géants et lourds et laissant choir
Leur feuillage de pleurs de tristesse et de lie ;