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les soirs

L’IDOLE


Calamistré de pins, embroussaillé de lierre,
Tandis qu’un horizon d’ébène et de soleil
Regarde encor, on voit un mont surgir, pareil
À quelque idole énorme et nocturne de pierre.

Les flammes du couchant éclaboussent son front
D’un feu prodigieux de bronze et d’escarboucles,
Et ce mélange d’or lointain parmi ces boucles,
Évoque, en les cerveaux, le souvenir profond