Page:Verhaeren - Poèmes, t2, 1896.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.
43
les soirs

FLEUR FATALE


L’absurdité grandit comme une fleur fatale
Dans le terreau des sens, des cœurs et des cerveaux.
Plus rien, ni des héros, ni des sauveurs nouveaux ;
Et nous restons croupir dans la raison natale.

Je veux marcher vers la folie et ses soleils,
Ses blancs soleils de lune au grand midi, bizarres,
Et ses lointains échos mordus de tintamarres
Et d’aboiements, là-bas, et pleins de chiens vermeils.