Page:Verhaeren - Poèmes, t2, 1896.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
poèmes

Ou quelque bruit d’étable et de chenil. Les plaines
Se remplissent de nuit et de tressaillement.
Personne. À l’horizon, rien que la solitude
Et des nuages longs qui voyagent, par tas.
Et dans cet infini d’ombre et de lassitude
Et dans cette douleur des campagnes, là-bas,
Les complaintes qu’on va chantant par la grand’route
Avec leurs vieux refrains de banal désespoir,
Avec leurs mots en panne et leur rythme en déroute,
Meurent en cette mort de dimanche et de soir.