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poèmes


Je leur donne tout mon remords
Pour les soûler au seuil du porche
Et le blasphème de mon corps
Brandi vers Dieu comme une torche.

Ils me savent comme une tour
De fer et de siècles vêtue,
Et s’exècrent en mon amour
Qui les affole et qui les tue.

Ce qu’ils aiment — cœur naufragé
Esprit dément ou rage vaine —
C’est le dégoût surtout que j’ai
De leurs baisers ou de leur haine.

C’est de trouver encore en moi
Leur pourpre et noire parélie