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les flambeaux noirs

L’ANCIEN AMOUR


Dans le jardin, où des lions mélancoliques
Traînent le char du vieil amour,
Mes yeux ont allumé leurs braises sur la tour
Et regardent, mélancoliques,
Traîner le char du vieil amour.

Des chapelets de seins enguirlandent le bord
Des seins de reine, où sont plantés des couteaux d’or.

Le sourire des Omphales, qui plus ne bouge,
Et les yeux de Méduse ornent le timon rouge.