Page:Verhaeren - Poèmes, t2, 1896.djvu/132

Cette page a été validée par deux contributeurs.
128
poèmes

Quelqu’un qui passe et qui revient et qui repasse
Te feront tressaillir de frissons instinctifs
Et tu te vêtiras d’une inédite audace ;
D’autres sens te naîtront, subtils et maladifs,
Ils renouvelleront ton être, usé de rages,
Et tu seras celui qui fut sanglant un peu,
Qui bondit hors de soi et creva les mirages
Et, biffant une vie, a fait œuvre de Dieu !