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poèmes

Qui n’interrogez point l’azur des cieux amers,
Et demeurez penchés sur votre seul mystère.

Les fers cruels flamboient et vous dardez comme eux,
Sous les mitres d’orgueil et sous les lances bleues,
Qui rayonnent vers vous leurs aciers vénéneux :
Et la terreur de votre front souffle à cent lieues.

Et vous restez muets, toujours. Un léopard
Lèche vos pieds bagués, et des femmes qu’on pare,
Pour vous distraire à les tuer d’un seul regard,
Tordent en vain vers vos désirs leur corps barbare.

Et votre cerveau sèche et demeure engourdi,
Lassé de visions de meurtre et de magie,
Et plus aucun vouloir en vous ne resplendit :
Et vous mourez tout seuls, un soir, dans une orgie.