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CANTIQUES


I


Je voudrais posséder pour dire tes splendeurs,
Le plain-chant triomphal des vagues sur les sables,
Ou les poumons géants des vents intarissables ;

Je voudrais dominer les lourds échos grondeurs,
Qui jettent dans la nuit des paroles étranges,
Pour les faire crier et clamer tes louanges ;

Je voudrais que la mer tout entière chantât,
Et comme un poids le monde élevât sa marée,
Pour te dire superbe et te dresser sacrée ;