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les moines

Et d’oiseaux clairs rythmant leurs chansons dans le soir.
Pourtant, par les beaux mois d’été glacés de lune,
Sous un ciel reluisant d’or et d’argent poli,
Ce lieu répand encor sa hantise importune,
Et lorsque les brouillards montent du sol pâli
Et s’étendent, sur les tombes, en blanc suaire,
On voit, là-bas, de grands moines se rassembler,
Se saluer le front par terre et s’en aller
Par la vague terreur de la nuit mortuaire.