Page:Verhaeren - Poèmes, t1, 1895, 2e éd.djvu/230

Cette page a été validée par deux contributeurs.
224
poèmes


C’était un croisement de voix pauvres et lentes,
Si triste et deuillant qu’à l’entendre monter,
Un oiseau quelque part se remit à chanter,
Très faiblement, parmi les ramilles dolentes,

Et que les blés, calmant peu à peu leur reflux,
S’aplanirent — tandis que les forêts songeuses
Regardaient s’en aller les routes voyageuses,
À travers les terreaux, vers les doux angelus.