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les moines


Et le firmament pur et les nuits diaphanes,
Où les étoiles d’or suspendent leurs lianes.

Tout enfant, il pleurait aux légendes d’antan
Où sont tués des lys sous les pieds de Satan,

Où dans un infini vague, fait d’apparences,
Passent des séraphins parmi des transparences.

Où les vierges s’en vont par de roses chemins,
Avec des grands missels et des palmes aux mains,

Vers la mort accueillante et bonne et maternelle
À ceux qui mettent l’or de leur espoir en elle.



Aux temps de Mai, dans les matins auréolés
Et l’enfance des jours vaporeux et perlés,

Qui font songer aux jours mystérieux des limbes
Et passent couronnés de la clarté des nimbes,