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Toute une automne en ors et ambres
Dans les troncs fous tordait ses membres
Et les gonflait, lourds et vermeils,
Si bellement, qu’un rut de gouge
Se dégageait du verger rouge.
Dont l’échevin Sixtus Van Mol
Une muraille âpre et sévère
Dentée, en haut, d’éclats de verre,
Le séparait du strict jardin
Où des fruits purs, des fruits dociles,
Des fruits choisis pour ces asiles
De réguliers et saints bonheurs,
En des arbres taillés en cônes,
Ils dévoilaient leurs ors d’icônes ;
Ils croissaient nets et textuels,
Ils semblaient faits pour la main ronde
De l’Enfançon qui tient le monde ;
Leurs tons lisses étaient tiédis