Page:Verhaeren - Parmi les cendres.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

belles œuvres peintes que j’ai su ce qu’étaient les fiançailles heureuses de deux couleurs entre elles et que la beauté, telle que l’entendent les gens de mon pays, m’est apparue dans sa lumière propre. Je ne t’ai jamais éloignée de mon souvenir, Louvain, parce que jamais je n’ai pu t’éloigner de mon cœur. D’autres croyances que celles que tu gardes, d’autres idées que celles que tu éclaires, d’autres émotions que celles que tu éprouves ont pu traverser et mon torse et ma tête, sans que les liens moraux qui m’unissaient à toi fussent rompus ou même entamés. C’est que le tréfonds de mon être est encore dépendant de toi ; c’est que ma conscience la plus souterraine reçoit encore — sais-je moi-même par quel soupirail ? — un peu de