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LA MORT


Égarons-nous mon âme, en ces cryptes funestes,
Où la douleur, par des crimes, se définit,
Où chaque dalle, au long du mur, atteste
Des meurtres d’or, à toute éternité,
Broyés, sous du granit.

Des pleurs y tombent sur les morts,
Des pleurs, sur des corps morts
Et leurs remords, y tombent ;
Des cœurs ensanglantés d’amour
Se sont aimés