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LA FORÊT


C’est aujourd’hui le domaine des seuls oiseaux,
Ce bois que les siècles décorent.

Dans le mirage en or des soirs et des aurores,
Au bord de l’île, où les mers s’éplorent,
II flotte et bouge au loin, sur la splendeur des eaux.

Il est d’éternité,
Puisque personne
Ne se rappelle avoir planté
Ses chênes montrueux à tête de gorgones.