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Sans se lever sur son passage ;
Si bien que ceux qui la voyaient assise
Ont cru leur âme compromise.

Durant des jours et puis des jours encor, la Mort
A fait des dettes et des deuils,
Au cabaret des Trois Cercueils ;
Puis, un matin, elle a ferré son cheval d’os,
Mis son bissac au creux du dos
Pour s’en aller à travers la campagne.
De chaque bourg et de chaque village,
Les gens étaient venus vers elle avec du vin,
Pour qu’elle n’eût ni soif ni faim,
Et ne fît halte au coin des routes ;
Les vieux portaient de la viande et du pain,
Les femmes des paniers et des corbeilles
Et les fruits clairs de leur verger,
Et les enfants portaient des miels d’abeilles.

La Mort a cheminé longtemps,
Par le pays des pauvres gens,
Sans trop vouloir, sans trop songer,