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Inutiles, vœux et pèlerinages
Et seins où l’on abrite les petits
Et bras en croix vers les images
Des bons anges et des vieux Christs.
Le mal have s’est installé dans la demeure.
Il vient, chaque vesprée, à tel moment
Déchiqueter la plainte et le tourment,
Au régulier tic-tac de l’heure ;
Les mendiants n’arrivent plus souvent
À la porte ni à l’auvent
Prier qu’on les gare du froid,
Les moineaux francs quittent le toit,
Et l’horloge surgit déjà
Celle, debout, qui sonnera,
Après la voix éteinte et la raison finie,
L’agonie.

En attendant, les mois se passent à languir.
Les malades rapetissés
Leurs habits lourds, leurs bras cassés,
Avec, en main, leurs chapelets,