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À tel qui branle et traîne un corps
Comme un haillon à un bâton.
Usé d’espoir, tari d’efforts ;
À qui grimace sa vieillesse
Devant l’orgueil du vieux soleil,
Il reproche les avanies,
Que font ses fils qui le renient,
À l’infini de sa faiblesse.

Il pousse au mal la fille ardente,
Avec du crime au bout des doigts,
Avec des yeux comme la poix
Et des regards qui violentent.
Il attise en son cœur le vice
À mots cuisants et rouges,
Pour qu’en elle la femelle et la
Biffent la mère et la nourrice
Et que sa chair soit aux amants,
Morte, comme ossements et pierres
Du cimetière.