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UNE STATUE


Avec, devant les yeux, l’astre qu’était son âme
Par des chemins de rocs incandescents de flamme,
Il s’en était allé si loin vers l’inconnu
Que son siècle vieux et chenu,
Toussant la mort, au vent trop fort de sa pensée,
L’avait férocement enseveli sous la risée.

Il était oublié, depuis des tas d’années
Vers l’avenir échelonnées,
Lorsqu’un matin la ville éclata d’or
Et de fête pour son apothéose
Et le grandit en une pose