Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’ÉTAL


Non loin du port, la nuit, lorsque l’essor
Des tours et des palais vertigineux s’affaisse
Dans l’ombre — et que brûlent des yeux de braise,
Le quartier fauve et noir allume encor
Son vieux décor de vice et d’or.

Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles, au fond des couloirs rouges
Des feux luisent, un rideau bouge
Et se soulève et permet d’entrevoir