Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LA BOURSE


La rue énorme et ses maisons quadrangulaires
Bordent la foule et l’endiguent de leur granit
Œillé de fenêtres et de porches, où luit
L’adieu, dans les carreaux, des soirs auréolaires.

Comme un torse de pierre et de métal debout,
Avec, en son mystère immonde,
Le cœur battant et haletant du monde,
Le monument de l’or, dans les ténèbres, bout.

Autour de lui, les banques noires
Dressent des lourds frontons que soutiennent, des bras