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Réunissent, à ces appels, leurs âmes,
Autour des ostensoirs en flammes.

— Ô ces foules, ces foules,
Et la misère et la détresse qui les foulent !

Voici les pauvres gens des blafardes ruelles,
Barrant de croix, avec leurs bras tendus,
L’ombre noire qui dort dans les chapelles.

— Ô ces foules, ces foules
Et la misère et la détresse qui les foulent.

Voici les corps usés, voici les cœurs fendus,
Voici les cœurs lamentables des veuves
En qui les larmes pleuvent,
Continûment, depuis des ans.

— Ô ces foules, ces foules
Et la misère et la détresse qui les foulent !

Voici les mousses et les marins du port