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Le président du grand serment
Est cahoté au va et vient des houles
Et des vacarmes de la foule ;
On le bouscule en des bagarres
À hue, à dia, jusqu’au moment
Où la concassante fanfare
Par le chemin qui suit la gare,
Le mène au clos du grand serment.

Le tir à l’arc paisible et seul
S’étend, là-bas, près des tilleuls
Qui versent l’ombre à qui la cherche
Et d’où s’élève en contre bas
D’un grand jet blanc, ainsi qu’un mât,
La perche.

Avec solennité, l’oiseau
Tourbillon d’or, et tourbillon d’écume,
Est replacé, là-haut ;
Et tel est l’ordre et la coutume
Que si la flèche d’un archer
S’en vient avant la flèche présidentielle