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Les gens qui passent
Les écoutent sur la grand place
Tinter et cliqueter
Par masses.
Or, c’est dimanche, et c’est midi.

La ville est propre et lisse ;
Chez l’orfèvre trois grands calices
Illuminent superbement
La devanture ;
D’un porche ardent d’architecture
À pas dévots, à pas dormants
Sortent, quittant le prône
Les bons bourgeois et leurs matrones :
Et tels se rejoignent et se saluent
Et tels tournent le coin des rues
Pour s’en aller vers l’esplanade
Faire l’hebdomadaire et régulière promenade.

D’autres gagnent « Le Cheval Gris »
Par le chemin des Chanoinesses :
Auberge fraîche et belle hôtesse,