Que ces casiers ouverts et ces béants tiroirs
Ont recélé tant de ferments de désespoir !
Et l’on parle à l’écart, la main contre les lèvres,
Du testament subtil qu’il fit faire à l’orfèvre,
Pour qu’aucun legs ne put froisser aucun neveu.
Chacun de ses contrats, comme un trousseau de nœuds,
Tenait le droit flottant en ses clauses serrées.
Pourtant, que de fureurs se sont exaspérées,
Devant son bureau sombre, insensible et massif !
La veuve du brasseur et leur fils adoptif
Se sont battus jadis, au seuil de son étude :
Il est vrai que leurs poings en avaient l’habitude.
On n’attend plus que l’échevin,
Qui doit rentrer d’Alost, où se touchent ses rentes,
Pour déguster et mettre en vente
Le vin.
Et le doyen et l’archiviste
Touchent déjà le « Haut Brion »,
Subtilement, de leurs lèvres artistes ;
Puis s’attardent, la bouche en rond,
À lentement goûter le « Château Rose ».
L’échevin survenu prend à son tour la pose
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