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Vers dix heures, c’est la façade ardente et belle,
Où sont sculptés des rosaces et des festons ;
Et vers midi, c’est l’ample enseigne et le fronton
Joli de la maison d’Albert et d’Isabelle.
Plus tard encor, en plein soleil,
C’est le logis du corps de garde,
Dont s’allonge la tour bâtarde
Sur le trottoir lisse et vermeil.
Et puis enfin, le soir, c’est le beffroi tragique
Qui dessine son grand profil monumental,
Barrant de l’Ouest à l’Est, ainsi qu’un bras brutal,
Le vide entier de la grand’place léthargique.
Rien n’a changé depuis des ans :
Toujours la même ombre voyage,
Au long des murs et des étages,
Et des piliers nets et luisants.