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LES VILLAGES ILLUSOIRES



Tombent comme un grand vol
Rabattu noir contre le sol.


Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L’ave^-vous rencontré le vent
CAu carrefour des trois cents routes,
Criant de froid, soufflant d’ahan,
L’ave^-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes ;
L’ave^-vous vu cette nuit-là
Quand il jeta la lune à bas,
Et que n’en pouvant plus
Tous les villages vermoulus
Criaient comme des bêtes
Sous la tempête ?


Sur la bruyère, infiniment,
’Voici le vent hurlant,
Z)oici le vent cornant Novembre.