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À la muraille,
Les vieux portraits, pareils à des médailles,
Dont les bouches et dont les dents
Aimaient jadis les gros repas ardents,
Semblaient se réjouir à voir la violence
Des fruits massifs et éclatants
Briller, pour quelque temps,
Dans le séjour de leur silence.


Sur les planches de chaque armoire,
Nèfles et noix, pommes et poires,
Bombaient leur compacte santé,
Tandis que leur odeur recluse et douce,
Sans violence et sans secousse,
Imprégnaient l’air de calme et de sapidité.


Alors s’inaugurait pour moi la saison bonne,
Tout le jardin était entré dans la maison,
Avec son luxe ensanglanté d’automne.
Le soir, quand on causait, près des tisons,
C’était sans peur que j’écoutais autour des arbres
Hurler le vent. Les fruits lisses comme des marbres

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