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Ô l’antique foyer dont survit l’étincelle !
Ô prière debout ! Ô prière nouvelle !
Futur, vous m’exaltez comme autrefois mon Dieu,
Vous aussi dominez l’heure et l’âge où nous sommes,
Mais vous, du moins, un jour, vous deviendrez les hommes
Et serez leur esprit, leur front, leur bras, leurs yeux.

Dussiez-vous être moins que ne le veut mon rêve,
Que m’importe, si chaque fois
Que mon ardeur vous entrevoit
Elle s’attise et se relève.

Dès aujourd’hui mon cœur se sent d’accord
Avec vos cris et vos transports,
Hommes d’alors
Quand vous serez vraiment les maîtres de la terre.
Et c’est du fond du présent dur
Que je dédie à votre orgueil futur
Mon téméraire amour et son feu solitaire.