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Les pauvres gens, tu le sais bien,
Benoite amie et séculaire image,
Te prient et ne te cachent rien,
Puisque tu es de leur ménage.
Or, c’est en mai qu’ils ont besoin de toi
Tous à la fois ;
Un mois de mai hostile et noir
Fait basculer et fait descendre
Vers le néant, l’espoir
De tous les bons semeurs de Flandre ;
Les blés, les lins, les fourrages, les fruits
Naissent à peine et ont besoin de nuits
Sans gel et sans grands vents rebelles ;
Et l’on te pare en ta chapelle,
Pour t’honorer, d’abord,
Et puis encor
Pour qu’à cette heure autoritaire,
Ton geste d’aide et de secours
Soit vêtu d’or et de velours,
Quand doucement, le soir, il bénira la terre.

En mai, les chapelles des bois
Revivent toutes à la fois.

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