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Le vent, qui chante et rit, murmure une louange
À l’herbe ardente et drue et caresse les haies ;
Et les arbres sont beaux comme des manteaux d’anges.

Et les oiseaux nichant, parmi les pommeraies,
S’y poursuivent — et les branches ornementales,
Sur les vols lumineux, font tomber leurs pétales.

Tandis qu’au pied des troncs vont et viennent les bêtes,
Léchant l’écorce en or de leurs langues gourmandes,
Et que les bonnes fleurs s’inclinent vers leurs têtes
Dans l’herbe — beurre et lait — des pâtures flamandes.

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