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Rumeurs


 
La nuit est froide et l’aube âpre, givreuse et dure.
Mais déjà la surelle emplit le talus vert
Et sur le grand bois gris qu’abandonne l’hiver
Flotte comme une écume immense de verdure.

L’ossature géante et compacte des hêtres
Se crispe, nue encore, et se raidit là-haut,
Tandis que le feuillage aminci du bouleau
Chante au long de l’orée où les troupeaux vont paître.