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Les vieux Paysans


Tant de soupçons griffus leur entaillent l’esprit,
Qu’ils ne croient jamais d’emblée
Ce qu’une langue humaine à leur oreille dit,
Même sous les nuits étoilées.

Ils vivent lents, muets, compliqués et retors,
Dans la lésine et dans l’envie,
Les yeux hallucinés par le maigre fil d’or
Que mêle à ses trames, leur vie.