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Le bétail lent, pensif et grave,
À sa torpeur retombera.
Et dans la paix, l’ennui, la somnolence,
Le monotone et sourd mâchonnement,
Interrompu quelques moments,
Reprendra cours invariablement
Jusques à quand, dans le silence ?

Et l’étable, sous les brumes profondes
Et les vents d’ouest qui flagellent les mondes,
N’attendra rien des jours immensément pareils,
Avant que mars, sur les pâtures molles,
N’allume à son soleil
Les simples fleurs parmi les herbes bénévoles.

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