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Le vieux Mur


Le vieux mur est usé et ploie ainsi qu’un homme ;
Jadis il se chargeait d’un poids rouge de pommes :
Un espalier géant s’attachant à ses clous.
Il défiait le gel, la pluie et les vents fous ;
L’été, quand le travail des champs bout et halète,
Luisaient au plein soleil ses tuiles violettes
Et le grain de sa brique était de sang et d’or.
Maintenant, il est las et mordu par la mort ;
Un tonnerre lointain l’ébranle et l’intimide ;
Des insectes visqueux peuplent ses joints humides ;