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Moisson


Si vif luit le caillou qu’on dirait des sardoines ;
L’été touffu s’enchevêtre dans les fourrés ;
La fleur écoute, au bord des longs chemins dorés,
La fragile chanson du vent dans les avoines.

On coupe, à tour de bras,
Les seigles déjà mûrs et les orges là-bas ;
Des troupes de pigeons volent de chaume en chaume ;