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XIV


À ces reines qui lentement descendent

Les escaliers en ors et fleurs de la légende,
Dans mon rêve, parfois, je t’apparie ;
Je te donne des noms qui se marient
À la beauté, à la splendeur et à la joie,
Et bruissent en syllabes de soie,
Au long des vers bâtis comme une estrade
Pour la danse des mots et leurs belles parades.

Mais combien vite on se lasse du jeu,
À te voir douce et profonde et si peu
Celle dont on enjolive les attitudes,
Ton front si clair et pur et blanc de certitude,