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J’écoute et te voici qui tisonnes le feu
Et réveilles les braises ;
Et qui ranges autour des murs silencieux
Le silence des chaises.

Tu enlèves de la corbeille aux pieds étroits
La fugace poussière,
Et ta bague se heurte et résonne aux parois
Frémissantes d’un verre.

Et je me sens heureux plus que jamais, ce soir,
De ta présence tendre,
Et de la sentir proche et de ne pas la voir,
Et de toujours l’entendre.