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Tu es celle que nul homme jamais n’oublie
Du jour que tu frappas ses bras victorieux
Et que le soir venu tu dormis en ses yeux
Avec ta splendeur morte et ta force abolie.

Et tu nous fus toujours la visible ferveur
Qui partout répandue et partout rayonnante
En des fièvres d’ardeur profonde et lancinante
Semblait vers l’infini partir de notre cœur.