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Et les transports fiévreux et les affres profondes,

Tout sert à sa tragique volonté
De rajeunir le sang de la beauté,
Dans les veines du monde.

Je suis à sa merci, comme une ardente proie.

Aussi, quand je reviens, bien que lassé et lourd,
Vers le repos de ton amour,
Avec les feux de mon idée ample et suprême,
Me semble t-il — oh ! qu’un instant —
Que je t’apporte, en mon cœur haletant,
Le battement de cœur de l’univers lui-même.