Page:Verhaeren - Les Heures claires, 1896.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le beau jardin fleuri de flammes

Qui nous semblait le double ou le miroir,
Du jardin clair que nous portions dans l’âme,
Se cristallise en gel et or, ce soir.

Un grand silence blanc est descendu s’asseoir
Là-bas, aux horizons de marbre,
Vers où s’en vont, par défilés, les arbres
Avec leur ombre immense et bleue

Et régulière, à côté d’eux.